PASAMER

En 2014, la Coopération Maritime, à travers la Coopération Maritime Conseil et Services, la Scapêche, l’Ifremer Lorient et l’Institute of Marine REsearch de Bergen se sont regroupés pour engager une réflexion sur des techniques de pêche alternatives (au chalut) dans le cadre de l’appel à projets de France Filière Pêche sur la « Diminution des rejets ».

Le projet PASAMER a ainsi vu le jour afin d’adapter la palangre automatique à la capture du Sabre et du Merlu. Cette technique de pêche, une fois mise au point, permet de réduire les rejets et la consommation de carburant. Si le merlu est actuellement capturé, par certaines flottilles, à l’aide de palangres manuelles l’automatisation de cette technique permettrait de rendre le métier de la palangre plus attractif pour les marins.

Qu’il s’agisse de la zone, de la profondeur, du gréement de l’engin ou de l’appât, les expérimentations menées durant près de 2 ans, nous ont donné l’opportunité de tester et d’évaluer la viabilité économique de cette nouvelle technique en situation réelle d’exploitation. Les résultats de cette étude apportent aujourd’hui un éclairage sur les contraintes techniques et pratiques de la pêche à la palangre de fond automatique. Nous avons pu constater que cette technique n’était pas adaptée à la capture des espèces ciblées pendant les essais et, plus précisément, les captures commerciales sont apparues insuffisantes au regard des coûts liés à l’exploitation d’un navire de 33m avec 13 hommes d’équipage.

Cela étant, si les essais n’ont pas été concluants sur la pêcherie de sabre et de merlu, nous avons constaté qu’elle pourrait avoir un intérêt sur de plus petites unités en ciblant des espèces à fortes valeurs ajoutées comme les sparidés, ou les gadidés.